Retenu par la fameuse classification de 1855, le Château Grand-Puy-Lacoste est l’une
des plus anciennes propriétés du Médoc. À la fin du XVe siècle, le Domaine appartenait à M. de Guiraud, Conseiller au Parlement de Bordeaux, c’est en 1978, que la famille Borie en fait l’acquisition. Aujourd’hui, François-Xavier Borie, qui en est le propriétaire, lui a fait atteindre les sommets.
Cette propriété superbe occupe en effet une place à part dans l’histoire des grands crus du Bordelais et son cadastre n’a pas changé d’un iota depuis 1855. L’encépagement est particulièrement bien adapté au terroir et à l’exposition. Les 58 hectares de vignes (75% Cabernet-Sauvignon, 20% Merlot et 5% Cabernet Franc) situés tout autour du château, d’âge moyen de 38 ans plantées sur un terroir vallonné (croupes). Sol composé de grosses graves profondes. Cuvaison longue, élevage en barriques de chêne français (grain fin) dont 75% de bois neuf pendant 16 à 18 mois selon le millésime.
François-Xavier Borie, après s’être longtemps investi au Château Ducru-Beaucaillou, l’autre propriété familiale, s’est pris de passion pour son Château Grand-Puy-Lacoste, qui accueille une équipe motivée et compétente.
François-Xavier Borie y vit avec son épouse, Marie-Hélène, et leurs enfants. Leur fille aînée, Émeline, s’occupe plus particulièrement des relations publiques et de la communication en France et à l’étranger.
Le château et les bâtiments ont été rénovés, les chais et le cuvier entièrement modernisés. Les vendanges sont volontairement tardives pour obtenir la meilleure maturité possible et sont exclusivement manuelles afin de préserver au mieux la qualité des raisins. Le “double tri” a été complété par un troisième effectué entre les deux tris manuels. Ce 3e tri se fait à la sortie de l’égrappoir et permet d’améliorer encore la qualité du tri baie par baie effectué sur la deuxième table vibrante. Après un égrappage total et dans le respect de la très grande tradition bordelaise, la vinification est menée de façon très classique et fait l’objet d’un suivi constant, de soins attentifs et méticuleux jusqu’à la mise en bouteilles.
Des vins caractérisés par cette saveur fruitée de crème de cassis, d’une belle couleur profonde, séveux, corsés, très puissants, avec des taninssoyeux qui révèlent un beau potentiel de garde digne de cet incontournable très Grand Cru Classé, très classique et très typé Pauillac.
La qualité des millésimes
2017 : “L'assemblage du Grand-Puy-Lacoste 2017 fait une nouvelle fois une large place au Cabernet-Sauvignon (80%, le reste en Merlot) émontrant, s’il le faut, le potentiel de son terroir à exprimer tous les caractères et le charme des grands Cabernets. Ce vin présente une robe d'un beau rouge rubisbrillant et profond. Le bouquet dévoile des arômes de fruits rouges bien mûrs, de violette et d'épices. L'ensemble est complété par une jolie fraîcheur minérale. En bouche, l'attaque est précise, droite et se prolonge sur des tanins mûrs et fondus. Le tout offre un vin d'un très grand équilibre alliant charme, élégance et fraîcheur, avec une longue finale très pure et très aromatique. Ce 2017 permet de rompre avec l'image des millésimes en “7” car il met en valeur la richesse d'expression de ce beau terroir de Pauillac en alliant l'équilibre, le raffinement des fruits et des tanins bien mûrs.
2016 : “c’est un millésime magnifique, poursuit Émeline Borie, avec une qualité de raisins superbe, que ce soit les Merlots ou les Cabernets. Nous avons fait les assemblages le 12 Décembre, qualitativement, le 2016 est supérieur au 2015, qui est déjà un très beau millésime. Ce sont deux millésimes de grande qualité. En 2016, beaucoup de complexité, très grande longueur en bouche, belle maturité, il me fait penser au 1996. D’un point de vue climatique, la saison 2016 a été assez stressante jusqu’à début juillet, puis, à partir de mi-Juillet les températures élevées ont provoqué un stress hydrique. Il a plu le 10 Septembre, juste de quoi réhydrater la vigne jusqu’aux vendanges, cela lui a redonné un souffle.” Le Grand-Puy-Lacoste 2016 est marqué une nouvelle fois par une très grande proportion de Cabernet-Sauvignon dans son assemblage : 79% qui démontre la richesse et le potentiel de son terroir. Ce vin présente une robe d'un rouge pourpre profond et brillant. Les arômes de fruits noirs intenses explosent au nez, renforçant le caractère de raisin bien mûr tout en gardant une jolie fraîcheur minérale. Le tout est rehaussé d'une pointe d'épices et de fleurs. En bouche, les sensations vont crescendo : suave, dense et complexe.
2015 : le 2015 ressemble au 2005, beaucoup de puissance et de caractère, très fondu, d’un très beau potentiel de garde. Le Grand-Puy-Lacoste 2015 s'inscrit dans la série des grands millésimes, démontrant la race et la qualité de ce beau terroir. On y découvre une belle structure très équilibrée composée d'une grande majorité de Cabernet-Sauvignon (74%), où se dévoile toute la complexité et l'opulence de cette très belle année. Ce vin présente une robe d'un rouge profond et intense. Le bouquet dévoile des parfums opulents de fruits noirs et de cassis très mûrs. L'ensemble se complète par des notes d'épices et de violette, d'une grande fraîcheur, le tout renforcé par une touche de Cabernet franc dans l'assemblage (3%). En bouche, l'attaque est dense et précise. Les arômes et la texture vont crescendo et se prolongent sur des tanins très enrobés, puissants et mûrs. On retrouve ici la trame des plus beaux millésimes de Grand-Puy-Lacoste où s'expriment pleinement la complexité de son terroir.
Propriété rachetée en 2000 par Madeleine et Jacques Philippe qui réalisaient un rêve : elle, parce que d’origine bordelaise, retrouvait ses racines et, lui, ingénieur de formation, après une carrière dans un grand groupe de services désirait devenir vigneron. Rêve devenu réalité...
Leur Haut-MédocCru Bourgeois 2015 est vraiment excellent, aux nuances de cerise noire et d’humus, de bouche flatteuse et riche à la fois, où se mêlent la myrtille et l’humus, un vin classique comme nous les aimons, intense et complexe, de très bonne charpente. Le 2014, de belle matière, au nez puissant de cassis, de musc et fumé, complet, avec des nuances en bouche de fruits surmûris et de poivre, bien persistant au palais. Le 2013 se goûte très bien, un vin dense au nez comme en bouche, aux taninssoyeux. Beau 2012, aux tanins amples, à la fois riches et soyeux, aux notes de cassis mûr et de groseille, structuré, charnu, tout en bouche.
Une propriété menée par Jean-Pierre Leymarie, ancien maraîcher, qui s’est passionné pour son cru, le développant petit à petit. Le domaine compte 18,35 ha : presque 16 ha en rouge et 2,5 en blanc.
Les vignes ont une moyenne d'âge de 20 à 25 ans. Les vendanges en blanc sont manuelles et effectuées par tries successives selon un critère phytosanitaire très rigoureux. Elles sont en grande partie mécaniques en rouge depuis 1997 (les plus jeunesvignes sont vendangées à la main), à maturité optimale et selon, là aussi, un critère phytosanitaire extrêmement rigoureux.
Vous allez aimer comme nous ce Pessac-Léognancuvée Prestige rouge 2016 (sélection de vieilles vignes, faiblesrendements, vendanges manuelles à maturité optimale), de couleur profonde, structuré, ample, avec des tanins riches et qui se fondent bien, des arômes de fruits bien mûrs (cassis, griotte...), tout en finale. Le 2015 a des notes de cerise et de sous-bois, de robe foncée, très équilibré au nez comme en bouche, un beau vin chaleureux, avec, au palais, des nuances de groseille mûre et de cuir. Le Pessac-Léognan rouge classique 2016 a une couleur grenat aux reflets violine, il est tout en bouche, avec beaucoup de structure, bien équilibré, au nez de cerise et d’humus, de charpente très élégante.
Séduisant Pessac-Léognancuvée Alexandre blanc 2017, avec des nuances de noisette, de poire et de chèvrefeuille, de belle robe, ferme et suave en bouche, persistant, tout en harmonie, vraiment très agréable. Le 2016 est de jolie robe dorée, très rond, très fruité, de bouche puissante et persistante, aux notes d’amande et pêche.
Goûtez également le Dauphin de Lafargue, charnu comme il se doit, aux notes de petits fruitsfrais et d’humus, tout en souplesse.
L’origine du domaine est très ancienne et nous devons son aspect actuel au Comte Joachim de Chalup. Il entra chez les mousquetaires gris en 1772, devint conseiller du Roi en 1783, puis Président du Parlement de Bordeaux. Incarcéré sous la Terreur au château-prison de Cadillac, puis libéré, il fût nommé premier Président de la Cour Royale d’Angers sous la Restauration. Le domaine fût l’objet d’agrandissements avec des cé́pages de choix. Depuis trois générations, la famille Bouyx-Trénit, très attachée à ce terroir et à son histoire, œuvre pour le mettre en valeur.
Aujourd’hui, Isabelle Labarthe poursuit avec passion les mêmes objectifs. Le vignoble sétend sur 23 ha d’un seul tenant. Sa partie haute est recouverte d’un manteau de graves typiques argileuses, en bas de pente affleurent les sols rouges argilo-calcaires à̀ astéries. La propriété vient d'acquérir la certification HVE (Haute Valeur Environnementale).
“Magnifique vendange 2018, se réjouit Isabelle Labarthe, de jolis Merlots, très beau Cabernet, se sera un vin sur la fraîcheur, le fruit avec du gras, extrêmement équilibré, une valeur sûre.
Je développe l’accueil et la réception au château sur rendez-vous, c’est l’occasion de profiter de sa terrasse et d’un magnifique panorama sur le sauternais et les coteaux de Garonne.”
Voilà un remarquable Graves rouge Grand Vin 2016, au nez où dominent le cassis mûr et les sous-bois, riche en couleur comme en matière, avec une touche épicée, bien prometteur. Dans la lignée, le 2015, corsé, épicé, très harmonieux, riche en couleur, il est typé, de belle robe soutenue, aux notes de sous- bois et de mûre, bien charpenté et équilibré, parfumé (griotte, humus...) au palais.
Le Graves rouge Réserve du Comte 2015, est charpenté, élégant, aux tanins denses, est coloré et intense au nez comme en bouche (griotte, fumé...), un vin puissant, charmeur, avec de la matière.
Excellent Gravesblanc 2017, très aromatique, d’une belle longueur, qui allie richesse aromatique et persistance en bouche, avec des notes de narcisse et de noix, particulièrement séduisant, comme le 2016, d’une jolie complexité d’arômes où l’on retrouve des nuances de citron et de genêt, franc et distingué.
Très joli Liquoreux 2011, avec cette bouche souple, tout en subtilité d'arômes, de teinte doré́e, aux nuances de fruits bien mûrs, d'une belle ampleur.
Ces propriétaires sympathiques couvent leur petit vignoble de 6 ha planté sur croupes et plateau de structure argilo-calcaire et dont les vignes ont 35 ans. Les cépagesMerlot (65%), Cabernetfranc (25%) et Cabernet-Sauvignon (10%) sont associés à ce terroirargilo-calcaire et à des soins minutieux (effeuillage, raisins triés avant égrappage, macérations longues, élevage en barriques, dont 1/3 est renouvelé chaque année...).
On est toujours au sommet avec leur superbe Puisseguin-Saint-Émilion 2016, un vin chaleureux, dense, de bouche distinguée, très bien corsé et équilibré, parfumé (griotte, humus...), qui allie concentration aromatique, finesse des tanins et structure au palais, avec une délicieuse finale poivrée.
Le 2015, charnu et gras, au nez complexe et subtil à la fois, dominé par la griotte macérée, avec ces notes persistantes de fumé, de cerise mûre et de poivre au palais, aux tanins amples, un vin complet, de garde, également.
Goûtez leur Moulin Saint-Clair 2016, parfumé, de bouche corsée, avec des notes de sous-bois et de cerise mûre, de bouche ample et fondue, un vin charmeur, qui s’accorde parfaitement avec des cailles grillées ou des spaghettis à la bolognaise.
❤❤❤❤❤ Petrus fait partie des vrais vins mythiques, à un prix lui aussi hors normes, certes. C?est l?archétype des grands crus où le terroir crée cette osmose exceptionnelle avec le cépage et les hommes. Ici, c?est l?élégance qui prime dans le vin, jamais la surconcentration ou le bois...
Pour comprendre Petrus, rien ne vaut ce qu?en dit Jean-Claude Berrouet (à la retraite, c?est son fils, aujourd?hui, qui est aux commandes) : ?Lorsque l?on parle d?un vin, il faut d?abord présenter le sol, c?est lui qui lui donne son originalité, sa typicité et, à Petrus, l?originalité est particulièrement importante puisque l?on sort des sentiers battus bordelais. Ici, ce qui prime, c?est la rencontre de 2 argiles, une argile ancienne, bleue, arrivée dans la seconde moitié de l?ère tertiaire. Au Quaternaire, il y a eu des recouvrements graveleux, mais, à Petrus, ce sont des argiles noires gonflantes qui donnent la spécificité?
Petrus (11,5 ha) est situé sur un plateau et plus précisément sur un mamelon argileux qui culmine à 42 m d?altitude, ce qui permet aux eaux de ruissellement de surface de ne pas stagner et d?aller vers le bas. Ainsi, il n?y a jamais d?excès d?eau mais l?une des vertus de l?argile est ce pouvoir de rétention d?eau, elle se comporte comme une belle éponge, et restitue l?eau lentement à la plante en période de sécheresse. Petrus, c?est aussi l?expression d?un cépage, le Merlot, qui s?épanouit pleinement sur ces argiles. C?est un vignoble très ancien.
À partir de 1985, nous avons fait un gros effort de sélection massale en collaboration avec l?Inra et la chambre d?agriculture. Pour les replantations, nous avons réintroduit les vieux pieds de vigne sélectionnés et passés en Tests Elisa pour vérifier leur état sanitaire. Ainsi, nous avons reproduit les vieilles sélections qui avaient été choisies par nos anciens, auxquelles nous avons ajouté de nouveauxclones, de telle sorte qu?on laissera aux successeurs la population ancienne et la population moderne.
La culture de la vigne est très traditionnelle à Petrus: on laboure 2 fois par an, on chausse et déchausse.
Les rendements varient de 25 à 39 hl/ha mais la moyenne se situe plutôt vers 35 hl/ha. Les vendanges sont manuelles, effectuées en cagettes avec un tri sévère effectué sur 2 tables de tri. La vinification est très traditionnelle avec des fermentations en cuves béton.
Avec l?indice de maturité et la dégustation des baies, parcelle par parcelle, nous déterminons une date de vendange la plus précise possible, ce qui est un facteur primordial pour obtenir la meilleure qualité d?un vin. La force du terroir se retrouve aussi dans le potentiel d?évolution. Celui de Petrus est très important et tout le monde se souvient encore des fabuleux 1953, 1955, 1959, 1961 ou de l?exceptionnel 1947??
Ce Pomerol 2013 prouve que, dans ce millésime très délicat, un cru comme Petrus sort du lot, avec un très beau vin, toujours distingué, d?une trame délicate, de bouche où les fruits noirs se mêlent à des connotations subtiles où l?on retrouve le musc, l?humus, le poivre rose... Le 2012 est tout simplement formidable, d?une extrême finesse, déjà avec ces nuances truffées, au nez comme en bouche, un vrai vin de ?velours?, certainement l?un des plus grands et séduisants vins de ce millésime, tous Bordeaux confondus.
Superbe 2007, parfait aujourd?hui, de robe brillante, très complet, avec une belle matière présente et savoureuse, aux senteurs de petits fruits noirs (cassis, prune), de cuir et de violette, qui poursuit son évolution. Le 2006, succulent, avec ce nez légèrement épicé, a des tanins présents qui commencent à peine à se fondre, aux nuances de myrtille et de truffe.
Grandissime 2005, puissant, très complexe, d?une très grande structure, aux arômes persistants et subtils de petits fruits rouges mûrs à noyau, de truffe, de cuir, avec des taninssoyeux mais intenses, tout en distinction, de grande évolution.
Le 2004 est splendide, dans la grande tradition bordelaise, charnu, un vin riche en bouquet comme en matière, aux notes de cuir et de cassis confit, d?une grande harmonie, à savourer aujourd?hui avec des poules faisanes rôties, polenta aux truffes ou un rôti de veau farci aux truffes. À ses côtés, ce 2003, un vin dense, tout en harmonie, riche au nez, avec ces notes de mûre et d?humus, et des senteurs de cuir et de pruneau en bouche, aux tanins savoureux.
Jean-François et Jean Moueix
Duclot 3, place Rohan
33082 Bordeaux Cedex
Château BRONDELLE
❤❤❤❤ Au sommet de son appellation. Ce propriétaire sympathique élève soigneusement son Graves rouge Château Andréa 2012, corsé et savoureux, aux tanins riches, souples et très bien équilibrés, un vin au nez intense (mûre, groseille, épices...), de bouche persistante. Il y a le Graves Classic blanc 2016, Sauvignon et Sémillon, et le Graves Classic rouge 2014, Merlot et Cabernet-Sauvignon, tout en bouche, un vintendre, léger, vif, à prévoir sur une tarte à l?oignon ou une salade nordique. Goûtez son Sauternes Grande Réserve Château Fontaine 2011, un vin fin et savoureux, ample et velouté, de belle couleur, au nez riche et bien présent dominé par des notes de pain grillé et de petits fruits macérés. Joli Bordeaux SupérieurChâteau Bras d?Argent 2015, de bouche bien corsée comme il le faut, généreux, aux tanins agréablement fondus.
Beau Pessac-LéognanblancChâteau d?Alix 2014, très aromatique, un vinfloral et onctueux, d?une belle fraîcheur persistante, de robe grenat soutenu, a un nez de fumé et de prune, en bouche, des nuances de fruitscuits et de cannelle, mêlant ampleur et structure.
Jean-Noël Belloc